- 327
Photo prise le Mercredi 6 Août 2025. Alice Milliat
C’est à Londres, où elle a vécu quelques années, qu’Alice Milliat, née à Nantes en 1884, a découvert la pratique de sports comme le hockey ou l’aviron. Revenue en France en 1908 après le décès de son mari, elle s’installe à Paris et s’investit dans le club de sport Femina Sport, dont elle prend la présidence en 1915. Animée par la volonté de rendre toutes les disciplines accessibles à chaque femme, elle est à l’initiative du premier match féminin de football en France, en septembre 1917, mais également du premier cross-country féminin, en avril 1918. Dénonçant la difficulté pour les femmes de participer à des compétitions sportives, et à l’impossibilité de participer aux Jeux olympiques, elle crée la Fédération sportive féminine internationale (1921) et organise, au stade Pershing à Paris, le 20 août 1922, une première compétition internationale : les « Jeux Olympiques Féminins ». La même année, elle devient la première femme à remporter le brevet Audax pour avoir parcouru à la rame 80 km dans une embarcation légère sur la Seine et dans le temps imposé. Les Jeux mondiaux féminins de 1922 seront suivis d’autres éditions, tous les 4 ans, jusqu’en 1934. Ces succès contribuent à l’intégration des compétitions d’athlétisme féminines lors des Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928. Affaiblie par une santé fragile, elle doit faire face à un contexte de plus en plus difficile : l’organisation des compétitions féminines est réformée dans sa gouvernance et les subventions de l’État sont en baisse. Confrontée également à la montée du fascisme en Europe qui restreint davantage les droits des femmes, elle se voit contrainte de se retirer des instances du mouvement sportif féminin en 1935. Elle meurt dans l’anonymat à Paris en 1957.
C’est à Londres, où elle a vécu quelques années, qu’Alice Milliat, née à Nantes en 1884, a découvert la pratique de sports comme le hockey ou l’aviron. Revenue en France en 1908 après le décès de son mari, elle s’installe à Paris et s’investit dans le club de sport Femina Sport, dont elle prend la présidence en 1915. Animée par la volonté de rendre toutes les disciplines accessibles à chaque femme, elle est à l’initiative du premier match féminin de football en France, en septembre 1917, mais également du premier cross-country féminin, en avril 1918. Dénonçant la difficulté pour les femmes de participer à des compétitions sportives, et à l’impossibilité de participer aux Jeux olympiques, elle crée la Fédération sportive féminine internationale (1921) et organise, au stade Pershing à Paris, le 20 août 1922, une première compétition internationale : les « Jeux Olympiques Féminins ». La même année, elle devient la première femme à remporter le brevet Audax pour avoir parcouru à la rame 80 km dans une embarcation légère sur la Seine et dans le temps imposé. Les Jeux mondiaux féminins de 1922 seront suivis d’autres éditions, tous les 4 ans, jusqu’en 1934. Ces succès contribuent à l’intégration des compétitions d’athlétisme féminines lors des Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928. Affaiblie par une santé fragile, elle doit faire face à un contexte de plus en plus difficile : l’organisation des compétitions féminines est réformée dans sa gouvernance et les subventions de l’État sont en baisse. Confrontée également à la montée du fascisme en Europe qui restreint davantage les droits des femmes, elle se voit contrainte de se retirer des instances du mouvement sportif féminin en 1935. Elle meurt dans l’anonymat à Paris en 1957.