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Photo prise le Mercredi 6 Août 2025. Paulette Nardal
Fille d’une institutrice et professeure de piano et d’un ingénieur des Ponts et Chaussés lui-même descendant d’esclaves affranchis, Paulette Nardal quitte la Martinique en 1920 après être devenue institutrice pour poursuivre des études d’anglais. Elle est alors la première femme noire inscrite à la Sorbonne. À Clamart, avec ses sœurs qui l’ont rejointe à Paris, elle tient un salon littéraire fréquenté par de nombreux écrivains et intellectuels des Antilles, d’Afrique, d’Amérique, dont Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas ou les Jamaïcains Marcus Garvey et Claude McKay. Elle écrit dans La Dépêche africaine, un journal qui dénonce les inégalités existant dans les colonies. Elle est, en 1931, une cofondatrice et une rédactrice de La Revue du monde noir, une publication bilingue à l’avant-garde théorique de la Négritude. Elle est grièvement blessée en 1939, lors du torpillage du bateau qui la ramène d’un séjour à la Martinique. Elle s’installe en Martinique en 1940 et y enseigne l’anglais. Elle ne renonce pourtant pas à ses engagements : elle crée une association et un journal féministes martiniquais pour mobiliser les femmes ayant obtenu le droit de vote en 1945. À la fin des années 1940, elle travaille quelques mois comme représentante des Antilles à l’ONU. Elle fonde ensuite une chorale et se consacre à la diffusion des negro-spirituals en Martinique. Il faut attendre la fin de sa vie pour que sa contribution à l’émergence d’une conscience noire soit reconnue.
Fille d’une institutrice et professeure de piano et d’un ingénieur des Ponts et Chaussés lui-même descendant d’esclaves affranchis, Paulette Nardal quitte la Martinique en 1920 après être devenue institutrice pour poursuivre des études d’anglais. Elle est alors la première femme noire inscrite à la Sorbonne. À Clamart, avec ses sœurs qui l’ont rejointe à Paris, elle tient un salon littéraire fréquenté par de nombreux écrivains et intellectuels des Antilles, d’Afrique, d’Amérique, dont Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas ou les Jamaïcains Marcus Garvey et Claude McKay. Elle écrit dans La Dépêche africaine, un journal qui dénonce les inégalités existant dans les colonies. Elle est, en 1931, une cofondatrice et une rédactrice de La Revue du monde noir, une publication bilingue à l’avant-garde théorique de la Négritude. Elle est grièvement blessée en 1939, lors du torpillage du bateau qui la ramène d’un séjour à la Martinique. Elle s’installe en Martinique en 1940 et y enseigne l’anglais. Elle ne renonce pourtant pas à ses engagements : elle crée une association et un journal féministes martiniquais pour mobiliser les femmes ayant obtenu le droit de vote en 1945. À la fin des années 1940, elle travaille quelques mois comme représentante des Antilles à l’ONU. Elle fonde ensuite une chorale et se consacre à la diffusion des negro-spirituals en Martinique. Il faut attendre la fin de sa vie pour que sa contribution à l’émergence d’une conscience noire soit reconnue.